La surveillance et la défense des frontières ont été pensées et mises en route par Vauban. Dans les années 1780 existaient la “guérite de l’Esconil ”, à l’arrière du Goudoul et le “corps de garde de l’Esconil” à l’arrière du port actuel, destiné aux miliciens équipés de canons. Il deviendra plus tard le local des douanes, démoli en1989 dans le cadre des travaux d’aménagement de la place du port.
Quand en 1804, la construction du petit sémaphore débute en contrebas de l’actuel, le choix du site n’était plus à faire. Il fut mis en service 2 ans plus tard, le bâtiment actuel remontant à 1860. Une aile est tournée vers l’océan et se termine par une rotonde assurant une vue complète sur l’horizon, de l’est à l’ouest.
Dans le cadre de sa mission, le sémaphore a été doté de divers équipements :
- un bureau télégraphique au service de la marine comme des particuliers, le seul à Lesconil jusqu’en 1920.
- un jeu de 2 canons : un canon d’alarme pour avertir, en cas de danger, l’équipage du canot de sauvetage (installé en 1879) ainsi qu’un canon lance-amarre monté sur roue,pour pouvoir assurer le lien entre le bateau naufragé et la côte.
- un système d’informations météorologiques. Un ou plusieurs cônes noirs étaient hissés au grand mât la pointe en haut ou en bas, selon la direction et la force du vent. Ils étaient appelés “pochou an amzer fall”, les poches du mauvais temps.
- enfin, vers 1930, un amer a été ajouté à proximité. Ce grand mât en béton servait de repère pour les essais de vitesse des navires de la marine militaire et marchande qui utilisaient à cet effet l’espace dit de “ la base des Glénan”.
Vendu par la Marine Nationale en 1998, il fut acquis par la commune de Plobannalec-Lesconil qui le mit pendant plusieurs années à la disposition de l’Office de tourisme. Actuellement, c’est un lieu d’exposition ou de réunion.
Comments are closed.