
Quelques dates
- 1806, création d’un sémaphore
- 1879, la Société Centrale des Naufragés crée une station de sauvetage ; la cale de lancement sert de premier quai. Le développement de la pêche entraîne l’installation d’un mareyeur, monsieur Richard qui fait construire un vivier.
- 1895, construction de la première conserverie « Maingourd ».
- 1901, seconde conserverie « Billet-Lemy ». Sous cette impulsion le port passe de 36 à 47 unités et le tonnage de poissons et de crustacés sera entre 200 et 250 tonnes par an.
L’installation de ces industries va favoriser l’implantation de commerces et marque le développement de Lesconil.




De nombreux drames
Naufrages et crise sardinière touchent douloureusement la population de Lesconil et des ports voisins. Une école de dentellières ouvrira ses portes pour apprendre le picot aux filles comme aux garçons afin de fournir aux familles des revenus complémentaires.
Le recensement de 1911 est significatif : alors que la population est de 2916 habitants, 262 femmes et filles sont déclarées dentellières à Lesconil mais elles ne seront plus que 109 en 1921 (1).


Dans l’entre deux guerres : la pêche évolue : premiers bateaux à moteur en 1926, les langoustiers, les thoniers, les pinasses permettent de diversifier les types de pêche.


Après la deuxième guerre mondiale, de gros travaux seront réalisés dans le port :
- 1948-1951 : amélioration de la protection (môle, brise-lame et cale)
- 1959-1964 : création et aménagement des quais de débarquement, dragage et déroctage, terre-plein
- 1962-1964 : deuxième quai et renforcement du môle
- 1965-1966 : construction de la criée et aménagements
- 1990-1991 : extension du quai ouest et déroctage du port
La grande digue aujourd’hui et hier : la jetée – Ets Rivière-Bureau


Le port (avec la criée en construction – 1965) – Collection particulière



Les tonnages
- 1910 : 250 T avec 120 bateaux
- 1948 : 900 T
- 1982 : 1894 T avec 29 unités
- 2001 : 648 T avec 15 chalutiers

De gauche à droite : Dans le port – Editions du Moulin • Arrivée au port (1962) – Pouillot-Ehanno


Depuis les années 80, le volume de pêche baisse régulièrement. En 1982 le port compte 29 bateaux et se place à la 4e place des ports bigoudens avec une production annuelle de 1894 tonnes. Mais les années 1980 marquent un tournant. Le régime d’aide à la construction des navires hauturiers s’est amélioré. Jeunes patrons et jeunes matelots sont attirés par cette activité mieux rémunérée. La flottille hauturière bigoudène se renouvelle. Pendant ce temps, l’âge moyen des patrons de la petite pêche s’élève. L’âge moyen de leurs bateaux également, du fait des difficultés rencontrées pour rentabiliser les entreprises. L’effort de pêche est contrôlé. Les plans de casse des vieux navires vont se succéder.

Dans les années 1990, la production de langoustines vivantes décroît fortement : les volumes débarqués sont divisés par deux entre 1992 (plus de 300 T) et 1999 (à peine plus de 150 T). Elle se stabilise au début des années 2000 (2).

Déchargement des langoustines (années 70/80 ?) – Editions Cim



En 2001, il ne reste qu’une quinzaine de chalutiers, une cinquantaine de marins, et la production totale du port est de 648 T (2).
En 2005, il reste 10 chalutiers à la vente ; en 2006, 7 chalutiers. La production est de 537 T (285 T sous criée, 252 hors criée) (2).
Le 29 février 2008, la criée ferme. On décide de continuer de débarquer la pêche à Lesconil, et de la transporter par camion au Guilvinec pour la vente sous criée.
En septembre 2011, il reste 3 chalutiers (2).
En 2015 : se pose la question de l’avenir du port qui mise beaucoup sur la plaisance et l’aquaculture…
Sources : (1) Recensement commune Plobannalec – Archives Départementales du Finistère, wikipedia (2), « Hier Plobannalec-Lesconil » de Roland Chatain et Raymond Cariou, Collection MEMOIRE (1994).




La station de sauvetage
De 1806 date la mise en place d’un réseau de signaux sémaphoriques sur toutes les côtes de l’Océan et de la Méditerannée, par ordre du Vice Amiral Decrès, ministre de la Marine. C’est ainsi que Lesconil va accueillir sur son territoire un sémaphore, qui influera beaucoup sur son évolution. En août 1878, une lettre du comité d’administration de la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés indiquait à la mairie son intention de créer au port de Lesconil, une station de bateau de sauvetage et demandait au conseil municipal la cession d’un terrain pour son implantation. Rapidement la municipalité accorda gratuitement un terrain situé à gauche du corps de garde de la douane, au lieu dit » Menez ti gouard « , (ce corps de garde fut construit sous Napoléon 1er).

La proximité du sémaphore fut sans doute déterminante dans le choix de Lesconil pour accueillir cette station de sauvetage. Ce n’est donc pas au Ster, que fut construite la station de sauvetage, mais face à l’océan, sur une anse rocheuse, Pors Carn, avec son îlot de Men ar Groaz.

Dès 1879, l’abri et la cale de lancement sont terminés et Lesconil reçoit son premier canot de sauvetage le » Foubert de Bizy « . Par beau temps, les bateaux sortiront du Ster pour s’amarrer à cette cale et y débarquer leur pêche : c’est le premier ouvrage portuaire. A cette époque Lesconil n’est qu’une petite baie naturelle où les bateaux ne peuvent rester que par beau temps. Dès que le vent se lève il faut amener les bateaux dans le Ster.
Extrait du livre : « Hier Plobannalec-Lesconil » de Roland Chatain et Raymond Cariou (1994)
Le bâtiment servira de criée de 1940 à 1966. Il ne subsiste que la cale.

Men ar Groas
Men ar Groas : le rocher de la sorcière. Le premier feu est opérationnel en 1905. Il fonctionne au pétrole, et il est peu puissant. Il faut attendre le 9 mars 1948 pour que le phare soit ré-haussé et le feu électrifié. C’était un îlot rocheux avant le remblaiement et la construction de la criée en 1965.



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