Connu sous le nom de Goarem (ou Menez) Ti ar Horriket

Plan général du site de Quélarn

Des fouilles anciennes

Ce site a été signalé par Armand du Chatellier en 1850 et fouillé en 1887 par son fils Paul qui le décrit comme un cimetière comportant 27 chambres sépulcrales à ciel ouvert (sans dalles de couverture). Un seul dolmen, mais plusieurs dalles mégalithiques sortant du sol. Conséquence : le site a été déclaré monument historique en 1920.

Reprises de 1979 à 1984

Mais les archéologues du laboratoire d’anthropologie de Rennes, dont P. R. Giot, ont soupçonné une structure plus complexe et ont repris les fouilles, aidés de l’équipe anglaise du Professeur A. M. Apsimon de l’Université de Southampton. En voici les conclusions principales : c’est un grand monument en grande partie ruiné, comprenant 5 à 6 ensembles dolméniques parallèles orientés nord-sud. Chacun est constitué d’un long couloir de 5 à 6 m délimité d’abord par des pierres sèches enfouies dans le sol actuel puis par des mégalithes aboutissant au nord à une grande chambre compartimentée aux dimensions énormes (8 m x 8 m ). Le seul dolmen qui subsiste recouvre une partie d’un couloir. Le tout était recouvert de dalles et moellons se chevauchant, formant un cairn, lui même recouvert de terre totalement disparue, constituant un tumulus de 54 m de long sur 15 m de large. L’aspect actuel de la ruine est dû à l’exploitation du site en carrière dès le Moyen Âge. Environ 1 500 m3 de matériaux en furent extraits pour divers usages : constructions, empierrement de chemins, remblais…

Le culte des morts

On pénétrait dans le monument par des couloirs très bas de plafond pour y déposer les défunts dans les chambres dallées. Les ossements ont disparu dans les sols acides. Cinq à quinze défunts ont pu être déposés dans chaque chambre, si l’on se fie aux dolmens des régions calcaires.


Vue d’ensemble, tombe n°1, n°5, n°6 et Menhir

En avant du groupe de tombes, on note la présence d’un menhir de forme dissymétrique, taillé dans une roche sujette à l’érosion, ayant 2,35 m de hauteur et à la base 1,90 m de largeur. On lui attribue la fonction d’indicateurde la présence d’un élément important : lieu sacré tout proche ou encore cours d’eau voisin.



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